"Les cahiers de Nijinski", l'oeuvre ultime du grand danseur russe...Depuis
plusieurs mois So !Art coopère avec Clovis Fouin, comédien et metteur en
scène français qui joue le rôle de Nijinski
dans la pièce mise en scène par Lazare Herson-Macarel. So !Art prévoit
l’organisation de la tournée de cette pièce à travers la Russie et mène
des négociations en ce sens.
- Qu'est-ce que le travail sur cette pièce en particulier, vous a-t-il apporté?
Je fréquente l’œuvre et travaille à son adaptation scénique depuis maintenant huit ans. Si aujourd’hui je suis acteur et metteur en scène, c’est en partie grâce à Nijinski : j’essaie de faire mien son rapport organique à la création. Son œuvre (Les Cahiers) constitue pour moi un témoignage durable et universel, d’un artiste qui est allé au plus profond de sa quête artistique et philosophique. J’ai travaillé à incarner de façon la plus intime possible la figure de Nijinski, en lui prêtant ma voix et mon corps. En adaptant, en jouant et en mettant en scène ce texte, j’ai voulu montrer l’infinie complexité du personnage: le danseur et chorégraphe mythique, le mari, l’oiseau blessé, l'enfant prodige, l'enfant meurtri, en m’appuyant sur le contexte historique et géographique inhérent au sujet. Ces éléments confèrent pour moi une valeur inédite au spectacle.
Je fréquente l’œuvre et travaille à son adaptation scénique depuis maintenant huit ans. Si aujourd’hui je suis acteur et metteur en scène, c’est en partie grâce à Nijinski : j’essaie de faire mien son rapport organique à la création. Son œuvre (Les Cahiers) constitue pour moi un témoignage durable et universel, d’un artiste qui est allé au plus profond de sa quête artistique et philosophique. J’ai travaillé à incarner de façon la plus intime possible la figure de Nijinski, en lui prêtant ma voix et mon corps. En adaptant, en jouant et en mettant en scène ce texte, j’ai voulu montrer l’infinie complexité du personnage: le danseur et chorégraphe mythique, le mari, l’oiseau blessé, l'enfant prodige, l'enfant meurtri, en m’appuyant sur le contexte historique et géographique inhérent au sujet. Ces éléments confèrent pour moi une valeur inédite au spectacle.
- Qu'attendez-vous de l'éventuelle tournée dans la ville de Perm?
Il me semble qu'une tournée dans la ville de Perm permettra d'asseoir le projet dans un écrin culturel approprié au sujet que nous traitons. Les Cahiers, écrits en langue russe, ont une visée universelle et universaliste. Il est pour moi capital de pouvoir montrer ce spectacle au public russe, un public non seulement différent, mais aussi autrement sensible au sujet. Le rapport indissociable de Diaghilev avec la ville de Perm, la francophilie de Nijinski, son amour pour la Russie qu’il exprime constamment dans les Cahiers, sont pour moi des éléments qui rendent la présentation du spectacle à Perm nécessaire.
- Que signifie pour vous la tradition de la culture russe et y a-t-il un lien entre la culture russe et celle de l'Europe (est-ce quelque chose d'indissociable ou bien c'est totalement différent)?
Nijinski était polonais, de culture Russe, et profondément francophile. A l’heure ou Perm concourt pour être capitale européenne de la culture, il me semble que l’accueil d’un spectacle français (représenté à l’Odéon, théâtre de l’Europe, et en Italie à Rimini), sur-titré en russe, pourrait être l’expression parfaite, d’une volonté commune de faire de Perm un lieu d’échange culturel européen, au carrefour géographique des cultures russes et européennes.La culture russe et la culture européenne sont liées. En particulier dans la littérature avec Pouchkine qui admirait tant Shakespeare (Boris Goudounov), l’influence du romantisme Byronien sur les écrivains russe tel que Lermontov... De même dans la musique et la danse, la danse classique née en France, maintenant le fleuron de la Russie. Saint-Pétersbourg fut construit en majorité par des italiens à la demande de Pierre Legrand qui admirait le monde occidental, la «Venise du nord» comme symbole d’une Russie tournée vers l’Europe. La culture russe est le mélange subtil d’une tradition populaire ancrée dans la terre maternelle, d’une culture européenne classique, qui permettra la naissance d’une langue littéraire originale, et d’une richesse particulière à la Russie (tant appréciée et admirée par le monde européen). On aurait tort de dissocier dans ce cadre, l’Europe et la Russie.
Notre histoire est intimement liée dans le passé comme dans le destin occidental. Nijinski incarne tout à fait cette fusion extraordinaire, étant l’un des plus grands danseurs classique reconnu mondialement. Il danse cette danse classique née en Europe et enrichie du cœur russe. C’est un concentré de la culture populaire russe et européenne, pour devenir finalement universel !J’ai approfondi mon amour de la culture russe par la rencontre avec Claire Sermonne, russe par ses origines et sa formation (MXAT), qui m’accompagne dans cette aventure artistique en tant que traductrice.
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